Accueil » Atelier journée éco-exemplaire – « Mon empreinte carbone, agir dès demain »

« Mon empreinte carbone, agir dès demain »

Journée Éco-Exemplaire organisée par Grand-Cognac

Organisée à la Salamandre le 25 novembre 2021

Dans le cadre de la journée Éco-Exemplaire organisée par Grand-Cognac le jeudi 25 novembre 2021 à la Salamandre de Cognac, l’Espace Citoyen Cognaçais a tenu son engagement en tant que partenaire à travers l’animation d’un atelier nommé « Mon empreinte carbone, agir dès demain ». C’est alors la salle « Louise de Savoie » qui nous a été mise à disposition afin d’accueillir les participants dès 9h00.

ANIMATEURS DE L’ATELIER

  • Christophe Bayle
    Président de l’Espace Citoyen Cognaçais
  • Laurent Richard
    Consultant et formateur sur le changement climatique et la transition énergétique
  • Martin Calmettes
    Membre du collectif « Mangeons Mieux »

ACCOMPAGNATRICES ECC

  • Monique Bernard
  • Anaïs Bernadet

Introduction des ateliers

L’atelier s’est déroulé en 3 groupes, à savoir :

  • 1 groupe de 9 inscrits (tous présents) – 9H30 À 10H30
  • 1 groupe de 12 inscrits (11 participants présents) – 11H00 à 12H00
  • 1 groupe de 6 inscrits (tous présents) – 15H45 à 16H45

Chacun des animateurs a pris la parole afin de se présenter et d’introduire l’atelier dont le but consistait à faire le lien avec les objectifs de maintenir les températures et quantités d’émission de GES.

Laurent Richard a présenté les éléments qui composent la part moyenne française des 10/12 tonnes de CO2 par an :

  • Transport 2,9 tonnes de CO2
  • Logement 2,7 tonnes de CO2
  • Consommation 2,6 tonnes de CO2
  • Alimentation 2,4 tonnes de CO2
  • Services publics 1,5 tonnes de CO2

Chaque élément est présenté sous forme de cartes suspendues à une corde qui représentent 120 cm pour symboliser les 12 tonnes de l’empreinte carbone. L’objectif étant d’envisager 2 tonnes de CO2 par an soit 20 cm de cartes suspendues.

L’atelier a été divisé en deux groupes de réflexion, l’un animé par Martin Calmettes, l’autre par Christophe Bayle.

LES TABLES DE RÉFLEXION – RESSENTIS ET IMPRESSIONS GLOBALES

TRANSPORT

Échange au sujet du nombres de kilomètres parcourus par les habitants de Grand-Cognac : 1 millions de kilomètres par jour.

 

  • La problématique des plannings interpelle. Certains effectuent le même trajet que leur conjoint pour se rendre au travail mais les plannings les obligent à s’y rendre avec deux véhicules.
  • Est-ce que le télétravail pourrait favoriser la réduction de l’empreinte carbone en favorisant cette méthode de travail (plutôt l’été car l’hiver le besoin de chauffer son logement n’est pas négligeable) ?
  • Lorsqu’il y a des bureaux vacants, ne pourrions-nous pas réunir les personnes dans un seul et même côté de bâtiment afin de couper toute source de consommation de l’autre côté ?
  • Avoir une voiture électrique oui, mais où vont les batteries lithium une fois amorties ? Quel est le type de recyclage prévu ?
  • L’amortissement d’un véhicule sur 30 ans leur semble irréel.
  • Le rapport dépense/consommation d’un véhicule électrique est considérablement élevé pour effectuer seulement 5000 kilomètres par an.
  • Les bornes de recharge seraient plutôt à installer au domicile plutôt que dans les lieux publics afin de faciliter la recharge des véhicules électriques.
  • Le fait d’avoir des enfants peut impacter les transports.
  • Grosse prise de conscience concernant le secteur du tourisme.
  • Le covoiturage est difficile à organiser.
  • Pas beaucoup de transport sur le Territoire, il faudrait réfléchir sur la nécessité d’organiser des services de bus “performants”.
  • La location de voiture est une piste, a-t-on besoin d’une voiture à soi (surtout la deuxième) ?
  • Le déplacement de 2 tonnes pour 50kg est-il justifiable ?
  • Attention au prolongement de vie des véhicules.
  • La fabrication des voitures hybrides entraînent des émissions de CO2.
  • Il faudrait privilégier train et bus.

Espérances des participants :

  • Que la voiture électrique se démocratise
  • Que les transports en commun se développent

ALIMENTATION

  • Prise de conscience de l’importance de l’empreinte CO2 sur l’alimentation.
  • À ce jour, consommation d’une viande une fois par jour.
  • Tendre vers une consommation de bœuf une fois par semaine est un véritable challenge.
  • Les participants se disent prêts à consommer moins de viande mais plus locale.
  • Le chemin le plus facile va être pour ceux qui ont le moyen de le faire.
  • Prendre en compte la disparité des besoins des individus, est-ce que les sportifs peuvent passer à une alimentation végétarienne ?

LOGEMENT

  • La disparité propriétaire/locataire fait qu’il est parfois difficile d’agir sur le logement.
  • Coût de rénovation énergétique encore trop élevé.
  • Il est plutôt jouable d’agir sur des constructions neuves.
  • Est-ce qu’une répartition des m2 par personne ne serait pas à étudier ? Logement peut-être trop grand ? Envisager des logements plus petits = moins de consommation (énergie, ménage, etc…), et optimiser l’aspect fonctionnel.
  • Pas de changement de menuiseries car contraintes de l’urbanisme. Zéro aide : Soit on change une fenêtre, soit on se cache pour ne pas respecter les directives car coût trop élevés.
  • On repeuple les centres villes mais souvent au sein de logements anciens.
  • Construction neuve = moins de maison à étage et par conséquent, moins de chaleur montante ce qui impacte la consommation énergétique.
  • Besoin d’accompagnement pour occuper les logements vacants du centre-ville.
  • Demande d’accompagnement pour rénovation des logements anciens plutôt que de favoriser les constructions neuves qui impactent le transport pour se rendre au travail.
  • Plutôt tendre vers des aides pour passer d’un classement E vers C = plus réaliste.
  • Garder une température constante, ne pas faire trop de variations.
  • Une personne présente vit dans une yourte avec des panneaux solaires et le chauffage au bois uniquement, elle n’a pas d’électricité.
  • Attention à la dépense d’énergie des climatiseurs.

CONSOMMATION

  • Il existe des méthodes de réparation, d’optimisation des outils informatiques, le tout étant d’en avoir conscience. 
  • Les mises à jour des ordinateurs programment des obsolescences.
  • Le COVID a accéléré les consciences et la façon de consommer.
  • Les générations n’ont pas reçu la même éducation ce qui créer des fossés de consommation.
  • Achat d’occasion = Transport encore nécessaire mais toujours moins d’émission de CO2 que pour la fabrication.
  • Besoins plus importants pour les adolescents.
  • Dans le monde professionnel, repenser le rythme des changements d’ordinateurs et de téléphones.
  • Le même matériel pourrait-il être utilisé à la fois dans la sphère privée et professionnelle ?

PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DES DIFFÉRENTS GROUPES

Les résultats de chacun des groupes sont relativement similaires.

Les participants ont principalement proposé les actions suivantes :

TRANSPORT

  • 6000 kms par an : petite voiture amortie sur 30 ans (1,3 t CO2)
  • Ou 5000 kms par an : Voiture électrique moyen de gamme amortie sur 30 ou 10 ans (0,6 t CO2 ou 1,6 t CO2)

ALIMENTAIRE :

  • Bœuf 1 fois /semaine (1,2 t CO2) 

LOGEMENT :

  • Chauffer un logement moyennement isolé – Classe C (0,8 t CO2)

CONSOMMATION :

  • Numérique : Équipements numériques et technologiques nombreux, changés tous les 2 à 5 ans (0,5 t CO2)
  • Habillement : Habits gardés 10ans, solution alternative = seconde main (0,14 t CO2).

LES TABLES DE RÉFLEXION – RESSENTIS ET IMPRESSIONS GLOBALES

  • Si l’énergie devient décarbonée, privilégier les pompes à chaleur au lieu de la consommation de gaz.
  • Pour obtenir les 2 tonnes, il y a une grosse marge.
  • Comment inciter les propriétaires à mettre en place les actions pour l’économie d’énergie ?
  • Il faut prendre en compte les transports en ville et en campagne.
  • Demander l’effort aux industries qui impactent considérablement l’empreinte carbone.

    Retours, impressions et idées de l’Espace Citoyen Cognaçais

    ATELIER EN GÉNÉRAL

    Très bon accueil, très bonne organisation. Il nous faudra insister sur le plaisir que représente une coopération comme celle-ci. Nous étions également libres de nous exprimer devant les agents, une belle marque de confiance. En tant qu’équipe, nous avons été très complémentaires et j’ai l’impression que nous ressortons toutes et tous très contents de cette expérience. L’alliage de citoyens engagés et du degré d’expertise proposé par Laurent fonctionne. Votre présence à toutes les deux aura permis une captation dont je ne doute pas que nous allons voir les bienfaits. J’ai trouvé le jeu assez simple de pris en main. Cela voulant dire qu’une organisation avec un plus grand nombre de participants est vraiment possible en impliquant plus de bénévoles pour animer des tables.

    ANIMATION DES TABLES

    Au contraire d’une table de Fresque du Climat, je ne me suis jamais senti en « danger » de ne pas savoir. Le niveau de la discussion se basant pour l’essentiel sur une traduction de nos vies quotidiennes, tout est compréhensible par tous, et les désaccords sont rares. Je suis agréablement surpris par le niveau de conscience et d’engagement des participants. C’est rassurant. J’ai également beaucoup apprécié que des personnes attachées à la viande ou à la grosse voiture sachent le dire sans jamais se sentir coupables.

    IDÉES D’ÉVOLUTION DE L’ATELIER DANS LA PERSPECTIVE DE JUIN

    • Un questionnement de tous les agents durant le printemps en utilisant nos gestes pour le climat. J’ai trouvé l’application simple, elle est de plus gratuite et sponsorisée par l’ADEME. Nous pourrions regarder plus attentivement la question de la captation des données et de la synthèse. Voir éventuellement faire une analyse du passage à l’action.
    • Plus de tables, plus d’animateur pour un débriefing plus intense. Cette option impliquerait un atelier de deux heures minimum. J’ai trouvé génial que le dernier atelier se termine sur une comparaison des tables avec quelques boutades échangées. La bonne humeur doit vraiment faire partie de l’animation.
    • Ajouter une dimension de données locales. Comment s’améliorer ici et maintenant ? Nous devrions travailler en amont avec Grand Cognac comme cela était prévu pour cette journée sur des thématiques particulières et en nous appuyant sur l’analyse que nous avons portée sur le plan d’action PCAET. Ceci pourrait fonctionner de pair avec la création de l’observatoire territorial et citoyen ainsi qu’avec le PAT ou le travail sur le schéma cyclable. Cette fois-ci nous aurons 6 mois pour préparer.
    • Ne pas changer une équipe qui gagne, mais y agréger de nouvelles ressources.
    • Réfléchir à la version ouverte à la population. Un complément à celle que nous animerions avec la collectivité. Nous devons nous imposer d’aller vers les publics auxquels nous avons aujourd’hui trop de mal à accéder, une très forte motivation pour Fatima aujourd’hui. Territoires ruraux et publics moins privilégiés. Cette idée peut s’ajouter aux discussions que nous avons prévu d’avoir, avec les élus récemment nommés par les conseils communaux.
    Christophe BAYLE

    Président de l'Espace Citoyen Cognaçais