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Résidentiel et urbanisme

Le 15 avril 2021, le Conseil communautaire a voté les amendements proposés.
Les modifications, ajouts ou suppressions, sont renseignés ou rayés en couleur orange dans l’ensemble du plan d’actions (tableaux de bord, fiches actions).

Le Contexte

Les énergies fossiles sont fortement utilisées dans le secteur résidentiel, le gaz et le fioul représentent 46% de la consommation contre 38% en région.

Agir sur le secteur résidentiel et la rénovation énergétique des logements, c’est :
– Rénover les logements anciens,
– Améliorer les performances énergétiques en diminuant le coût des factures énergétiques tout en baissant les consommations d’énergie,
– Déployer des EnR et ainsi réduire les émissions de GES à l’échelle du territoire.

Être au service d’un urbanisme durable, c’est la prise en compte de plusieurs enjeux :
– Le développement des EnR,
– La gestion des sols, support de nos bâtiments, de nos infrastructures, de nos espaces verts, de nos loisirs. Les caractéristiques sont nombreuses, entre autre la gestion des eaux de pluie, la biodiversité, la végétalisation,
– La santé, la planification territoriale à travers le SCOT, le PLUi et le PCAET va agir pour protéger la santé des habitants.

Diagnostic et stratégie

Le tableau ci-dessous présente les grands indicateurs chiffrés produit lors du diagnostic ainsi que les objectifs.

%

Consommation

26% de la consommation du territoire (deuxième poste) avec 694 GWh

%

Emissions

15% des émissions (troisième poste)
99 Kilo équivalent Carbone

Diagnostic

Plus de la moitié des logements ont été construits avant 1970.

Forte prépondérance des énergies fossiles à hauteur de 48%.

Stratégie à 2050

%

des consommations énergétiques

%

des émissions de gaz à effet de serre

Plan d’actions

R1 – Encourager la rénovation lourde du parc résidentiel

R2 – Optimiser l’urbanisation pour réduire son impact sur le changement climatique

Analyse de la participation
Analyse chiffrée et cartographique de la participation

Le graphique ci-dessous représente l’intérêt exprimé par les participants pour les 7 thématiques du plan d’actions au travers du questionnaire d’accueil. La thématique “Résidentiel et Urbanisme” se situe en retrait de certaines thématiques. Autant d’hommes que de femmes.

Réponses au questionnaire adulte

Répartition des marques d’intérêt par thématique et par genre.

Réponses au questionnaire jeune

Répartition des marques d’intérêt par thématique et par genre.

Analyse qualitative – retour sur les temps de préparation et sur la conférence thématique

La thématique groupée « résidentiel et urbanisme » a mobilisé l’attention de 59 personnes au stade du questionnaire d’accueil, dont 9 ont avoué une incompétence qui n’a pas pour autant désarmé leur intérêt.

La lecture des commentaires sur le sujet proposé laisse entrevoir une certaine perplexité face à son expression à l’intérieur du PCAET :

Une large majorité expose une vision personnelle en qualité de résident mettant en relief la problématique technique de l’isolation et financement.

Les aspects territoriaux et sociaux sont évoqués en second rang.

La relation entre le sujet et une réponse au dérèglement climatique reste une préoccupation minoritaire, au demeurant expressément rapportée au résidentiel.

La lecture des contributions aux fiches-actions le confirmera, mais il faut sans doute en conclure quant au contenu du PCAET, que les thématiques « résidentiel » et « urbanisme » font appel à des réflexions d’ordres différents et les fusionner dans un seul cadre d’actions pose question.

Le « résidentiel » est toujours perçu comme intérieur, affaire privée, et « l’urbanisme » comme extérieur, affaire publique.

L’Espace Citoyen avait perçu cette anomalie en organisant deux conférences thématiques distinctes les 1er et 6 juillet 2020 (urbanisme puis résidentiel) qui ont motivé des questionnements distincts de la part des participants. Toutefois, ayant apporté des réponses avisées des spécialistes invités, comme dans le cas général, les conférences thématiques n’ont pas déclenché davantage de réponses aux questionnaires, ce qui interroge sur la limite du procédé et plus largement sur la problématique de l’information.

Au-delà de cet élément majeur, il apparaît que la préoccupation s’oriente davantage vers la rénovation de l’existant avec recours à des technologies nouvelles plutôt qu’à la création de neuf.

L’implication citoyenne n’est pas citée comme impérative et les solutions sont déléguées à l’initiative publique, ce qui serait un échec du PCAET, d’autant plus que la popularité de la question du climat peut orienter la réflexion citoyenne vers l’urbanisme, sujet à l’honneur dans le territoire au travers de l’actualité du SCoT et du PLUi.

Analyse du plan d’action

Le 15 avril 2021, le Conseil communautaire a voté les amendements proposés.
Les modifications, ajouts ou suppressions, sont renseignés ou rayés en couleur orange dans l’ensemble du plan d’actions (tableaux de bord, fiches actions).

Le ou les blocs de texte ci-dessous présentent la thématique au travers de ses objectif(s) et des fiches action qui les constituent. Pour accéder au détail d’une fiche action, il vous suffit de survoler le texte décrivant la fiche action et de cliquer dessus.

R1

Encourager la rénovation  lourde  du parc résidentiel

R1.1 – Suivre les actions du PLH et y intégrer la vision climatique du PCAET

R1.2 – Lutter contre la précarité énergétique

R1.3 – Communiquer et sensibiliser à l’économie d’énergie

R1.4Maintenir et améliorer le soutien financier pour la rénovation à destination des ménages n’ayant pas forcément accès aux dispositifs d’aides classiques

U1

Optimiser l’urbanisation pour réduire son impact sur le changement climatique

U.1.1 – Promouvoir les principes de l’urbanisme durable

U.1.2 – Planifier l’urbanisation du territoire à travers le PLUi en y intégrant les enjeux énergie climat

Contributions
L’avis de l’Espace Citoyen s’est forgé entre autres sur les contributions apportées par les habitants du territoire au travers du questionnaire d’accueil ou du questionnaire portant plus spécifiquement sur la thématique « énergie ». Ci-dessous quelques extraits choisis. Vous avez également la possibilité de consulter l’intégralité des contributions en cliquant sur le lien situé après les extraits choisis.
Extraits choisis

« Alors que dans les enjeux il fait référence au PLHi, la fiche action mentionne le PLH. Est-ce une erreur ?
Aucun représentant des habitants prévus dans la gouvernance alors que cette fiche s’adresse directement à eux. Ne serait-il pas opportun d’impliquer les habitants dans les campagnes de communication devant les motiver à engager leurs propres deniers dans des rénovations coûteuses et rentables à court, moyen ou long termes ?
Est-il prévu une campagne particulière à l’intention des bailleurs ? Il sont souvent responsables d’engager les travaux de rénovations sans intérêt particuliers puisque la réduction des factures de chauffage est pour le locataire. »

Attention a ne pas stigmatiser ces logements passoires qui sont aussi souvent des logements de populations en difficultés

Avant de construire sur de nouveaux espaces, il faut réfléchir à la réhabilitation de l’existant, en incitant les proprietaires à rénover ou vendre. Arrêtons de consommer de l espace et densifions l existant en optimisant.

Beaucoup de bâtiments vieillissants et certainement gourmands en énergie et entretien. Investir pour la planète, c’est pour moi un enjeu essentiel.

Bonnes intentions-communiquer beaucoup auprès des jeunes et des enfants

Cela commence par mettre en place des opérations exemplaires (même petites!) pour avoir des exemples de proximité. Réflexion sur l’éclairage public et autres panneaux publicitaires lumineux à intégrer. L’effort ne doit pas uniquement être porté par les particuliers et les entreprises. C’est l’affaire de tous, tout le temps. L’économie d’énergie est à penser en globalité (matériaux locaux, ou réutilisation de matériaux issus de d’autres chantiers, PLU adaptés…) et non uniquement dans la consommation.

Cette question évidemment cruciale sur un plan environnemental l’est aussi sur un plan social en diminuant la consommation de ménages qui peuvent être en situation précaire, et sur le plan de la relance économique puisque la rénovation fera travailler de nombreuses entreprises

Cette thématique m’intéresse car l’urbanisme est de plus en plus présent dans nos vies. C’est donc pour cela que les rénovations et aménagements dans les villes de facon écologiques sont très importants pour réduire notre impact.

Compétences dans le domaine. Les actions proposées sont très subjectives (qu’est-ce qu’un ‘objectif ambitieux’? avons-nous les mêmes ambitions??). Le 3ème paragraphe « prioriser le renouvellement urbain et aller vers une modération maitrisée de la consommation foncière » et son contenu, n’est pas un objectif puisqu’il est déjà une obligation règlementaire pour le PLUi… Il faut ici proposer de vraies mesures.

Donner les moyens financiers à chaque personne pour être en capacité de faire des économies d’énergie et faire appel à des urbanistes experts pour reconstruire nos villes de manière plus durable

« Étudier la définition d’orientations d’aménagement. Il faudra que quelqu’un m’explique ce que cela veut dire. Si nous en sommes à étudier des définitions d’orientations, l’action semble assez lointaine en fait au citoyen que je suis.
Réoccuper les centres villes, arrêter l’éparpillement et la consommation des terres agricoles pour y construire des lotissements qui ensuite se retrouvent en conflit avec les pratiques agricoles restera une des grandes erreurs des politiques d’aménagement des 50 dernières années. Il faut qu’on ait un plan dont la prétention et la sauvegarde du Climat soient beaucoup plus fermes et volontaires sur le sujet. Ceci est une des clés de voûtes de l’édifice que la collectivité se doit de construire. Je le trouve trop peu volontaire et c’est la raison pour laquelle je le note avec un 2. »

Faire passer le passage qu’il faut mieux traiter les sujets à la base plutôt que leur conséquence (ex: changer des menuiseries, isoler, plutôt que de poser de la climatisation).

Il faut concevoir des habitations bio climatiques penser en éco-village afin de regréer du lien de la solidarité.

Il faut favoriser et simplifier la consultation citoyenne des documents d’urbanisme, lourde et technique, ou réservée aux politiques. Les citoyens sont mûrs pour participer dans l’intérêt général, comme par exemple interdire les lotissements, remplir les dents creuses et favoriser les rénovations plutôt que les nouvelles constructions, ..

Je m’interroge sur la définition même de l’urbanisme durable.

Je souhaite devenir acteur de ma consommation énergétique et maîtriser notamment ma production de gaz à effet de serre.

« La question de la précarité énergétique est forcément complexe puisqu’elle est à la fois sociale et énergétique. Les publics concernés sont des propriétaires résidents ou bailleurs et aussi des locataires. Au-delà du repérage des personnes en difficulté financière, du diagnostic des rénovations à faire et des priorisations dans les actions, le problème essentiel est celui des aides(non punitives) possibles à apporter. Cela dépend de la volonté politique des collectivités de mettre des moyens de façon programmée pour arriver à l’objectif fixé pour les 6 ans à venir, puis en 2050. »

« Le développement sur le territoire à partir de l’existant ou avec un territoire voisin d’une filière professionnelle de rénovation énergétique des bâtiments pourrait être un atout en terme d’activité économique. »

« Le PLUi a déjà obligation d’intégrer les enjeux du PCAET. Prétendre associer un urbanisme durable avec la notion de renouvellement tout en préservant et valorisant le patrimoine bâti est un exercice qui mérite réflexion et explication envers la totalité de la population. L’approche technocratique est une réduction primaire.
Plutôt que de parler de «  »consommation foncière » », évoquer la notion «  »d’utilisation foncière » » : ce qui est consommé disparait au profit de déchets (Consommer = utiliser une matière, un produit, l’employer, en le détruisant, en le rendant inutilisable, au fur et à mesure qu’on en fait usage… accomplir, perpétrer un acte néfaste…). Construire en vue d’habitat serait un acte néfaste ? L’arrière pensée économique qui sous-tend cette notion quantitative doit laisser place à un vision qualitative. Le regroupement densifié de la population comme solution aux troubles climatiques ?
Le même regroupement densifié comme solution à la promotion de la nature en ville ?
Seule une intelligence collective peut résoudre ces paradoxes. »

Le territoire n’est pas constitué que d’un chef-lieu et de pôles secondaires; il est indispensable d’élargir les moyens à la fraction rurale du territoire

Les communes du territoire présentent une part importante de bâti ancien, dont une part important de bati vacant, souvent en mauvais état. La rénovation de ce bâti est souvent délaissée au profit de la construction neuve dite « moins chère », mais surtout plus promue et mieux accompagnée. Pourtant le réusage du bâti ancien est nécessaire pour préserver l’espace, mais aussi la qualité de notre territoire, ses richesses architecturales, ses spécificités. Il est donc important de s’atteler à mieux soutenir la rénovation classique

L’exemplarité me semble nettement plus porteuse que le « discours pour convaincre »

L’information et la sensibilisation sont majeures pour qu’une large partie de la population passe à l’action. Attention néanmoins, si l’information ne passe que par des évènements (conférences, cafés citoyens, visites, fêtes, ateliers..), ces derniers ne touchent en général que faiblement les personnes qui ne sont pas déjà sensibilisées ou intéressées à ces questions, qui seraient justement celles qu’il faut toucher. Ainsi, pour toucher ces publics, il faut aussi diffuser l’information via des supports qui touchent tout le monde, par exemple, des articles récurrents dans des publications locales (communales, intercommunales,…), même si plus classiques.

Nécessité de faire un bilan de la situation avec participations des élus communaux. La sensibilisation est indispensable.

« Pourquoi cette volonté de rester entre élus pour ce genre de discussions sur l’urbanisme durable. Ne faudrait-il pas au contraire faire le pari d’impliquer la société civile dés le début ? Si ce sont les citoyens qu’il faut convaincre au final, pourquoi ne pas leur demander d’accompagner la démarche à dès son commencement plutôt que de réfléchir pour eux et de leur expliquer dans un second temps ce qui est bien. Agir ainsi, c’est se priver de tellement d’intelligence ! »