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Agriculture
Consommation et déchets

Le Contexte

L’atténuation des émissions de GES et des polluants atmosphériques est le premier enjeu des activités agricoles, sous forme de méthane et de protoxyde d’azote, avec un pouvoir très important sur le réchauffement de l’atmosphère, bien plus fort que le dioxyde de carbone.

L’adaptation des pratiques agricoles aux changements climatiques est un deuxième enjeu qui doit être poursuivi.

Autre enjeu celui de la valorisation des ressources locales avec pour bénéfices une réduction du volume de déchets, une baisse des consommations d’énergies, le développement de nouvelles énergies locales et renouvelables (biogaz), la préservation de ressources naturelles.

Enfin, le développement de nouveaux modes de production et de consommation basée sur une approche locale de l’alimentation.

Diagnostic et stratégie

Le tableau ci-dessous présente les grands indicateurs chiffrés produit lors du diagnostic ainsi que les objectifs.

Agriculture

%

Consommation

4% de la consommation du territoire (4/5) avec 99 GWh

%

Emissions

10% des émissions (4/6)
65 Kilo équivalent Carbone

Déchets

%

Emissions

3% des émissions (6/6)
18 Kilo équivalent Carbone

Diagnostic

52 764 ha est orientée
principalement en viticulture et
grandes cultures

Cultures 51 GWh
Distillation 22 GWh
Serres 13 GWh

L’épandage d’engrais azotés et le
processus de dégradation et de
tassement des sols représentent
45% des émissions.

la distillation, le chauffage des
bâtiments et les engins agricoles
représentent 40% des émissions de
l’agriculture.
Faibles émissions liées à l’élevage

Société Calitom (site Valoparc)
représente 7 kt de CO2 (déchet) et
les 11 kt CO2 restants devraient
donc venir du traitement des eaux
usées.

Stratégie à 2050

%

des consommations énergétiques du secteur agricole

%

des émissions de GES du secteur agricole

%

des émissions de GES du secteur déchets

Plan d’actions

C1 – Accroître la communication,
la sensibilisation et l’informations
auprès et entre élus, grand
public, milieu agricole et riverains

C2 – Encourager et promouvoir
l’amélioration des pratiques
agricoles en faveur de la
réduction des émissions GES, de
la consommation énergétique et
afin de contribuer au projet
alimentaire du territoire

C3 – Développer un projet
territorial de valorisation des
déchets de la filière agricole et
des particuliers

C4 – Protéger la ressource en eau
du territoire

Analyse de la participation
Analyse chiffrée et cartographique de la participation
Le graphique ci-dessous représente l’intérêt exprimé par les participants pour les 7 thématiques du plan d’actions au travers du questionnaire d’accueil. La thématique de l’agriculture, de la consommation et du traitement des déchets est celle qui aura suscité le plus d’intérêt. Un peu plus de femmes que d’hommes.

Réponses au questionnaire adulte

Répartition des marques d’intérêt par thématique et par genre.

Réponses au questionnaire jeune

Répartition des marques d’intérêt par thématique et par genre.

Analyse qualitative – retour sur les temps de préparation et sur la conférence thématique
Analyse des réponses au questionnaire d’accueil pour la partie agriculture, consommation et traitement des déchets.
Les questions de l’Agriculture, de l’Alimentation et dans une moindre mesure celle du traitement des déchets ont soulevé un véritable intérêt de la part des habitants du territoire. Des sept thématiques proposées, c’est bien cette dernière qui aura suscité la plus belle dynamique associative, ceci expliquant sans doute le nombre de contributions élevées ainsi que la forte participation lors de la conférence thématique du 9 juin. Une conférence thématique organisée d’une manière différente grâce au travail effectué en amont par les partenaires suivants : Le Collectif Mangeons Mieux, la Maison de l’agriculture Biologique de Charente, l’association Régalade et l’association Terre de Liens Poitou-Charentes.

Il est des raisons à cela. L’organisation de la journée du 19 mars 2019, la création du collectif Mangeons-Mieux ont préparé le terrain et c’est une grande satisfaction pour le Conseil d’avoir su “connecter” le travail du PCAET à cette dynamique. La qualité des échanges aura montré que des personnes premièrement intéressées par l’alimentation les circuits-courts, comprennent très vite l’importance des questions d’urbanisme et considèrent comme fondamental de s’exprimer sur un sujet aussi important que l’adaptation de notre modèle agricole au réchauffement climatique.

La richesse des contributions obtenues le démontre ainsi que les innombrables suggestions d’amendement des fiches actions. Ce fut un réel contentement que d’entendre les partenaires exposer le résultat d’une première réflexion, gardant toujours un ton constructif même quand il s’agissait d’exprimer des désaccords avec les actions proposées.

Les vacances sont sans aucun doute arrivées trop vite pour que de cet élan nous parvenions à démultiplier les remarques et les commentaires via le questionnaire thématique. Ceci peut que nous motiver à poursuivre une réflexion commune et à impliquer les partenaires dans le suivi du PCAET, et pourquoi pas, dans le pilotage de certaines actions.

Toujours est-il que sur cette thématique, nous voyons une dynamique forte se mettre en place sur le territoire. Le programme alimentaire territorial (PAT) actuellement porté par la collectivité et fortement soutenu par ces mêmes associations qui nous ont aidé dans l’organisation de cette consultation.

Analyse du plan d’action

Le ou les blocs de texte ci-dessous présentent la thématique au travers de ses objectif(s) et des fiches action qui les constituent. Pour accéder au détail d’une fiche action, il vous suffit de survoler le texte décrivant la fiche action et de cliquer dessus.

C1

Accroître la communication, la sensibilisation et l’information auprès et entre élus, grand public, milieu agricole et riverains

C1.1 – Identifier, soutenir et communiquer les bonnes pratiques agricoles

C1.2 – Communiquer avec les habitants et mobiliser autour du projet alimentaire afin de gagner leur adhésion et contribuer au changement des habitudes.

C2

Encourager et promouvoir l’amélioration des pratiques agricoles en faveur de la réduction des émissions GES, de la consommation énergétique et afin de contribuer au projet alimentaire du territoire

C2.1 – Réduire la consommation énergétique dans les pratiques agricoles

C2.2 – Favoriser les circuits courts en lien avec le projet alimentaire territorial

C2.3 – Encourager une agriculture favorable à la transition écologique

C3

Développer un projet territorial de valorisation des déchets de la filière agricole et des particuliers

C3.1 – Réduire la production de déchet non valorisable

C3.2 – Réduire le gaspillage alimentaire

C4

Protéger la ressource en eau du territoire

C4.1 – Préserver l’eau potable

C4.2 – Valoriser l’utilisation des eaux de rejets

Contributions
L’avis de l’Espace Citoyen s’est forgé entre autres sur les contributions apportées par les habitants du territoire au travers du questionnaire d’accueil ou du questionnaire portant plus spécifiquement sur la thématique « énergie ». Ci-dessous quelques extraits choisis. Vous avez également la possibilité de consulter l’intégralité des contributions en cliquant sur le lien situé après les extraits choisis.
Extraits choisis

Agriculture plus responsable; développer les circuits courts d’approvisionnement.

Des pistes d’idées seraient à reprendre dans l’ancienne charte des paysages du Pays du Cognac.
Étudier les paysages permet de soulever plus de problématiques qu’ uniquement celles des haies pour imaginer demain. »

Développer la consommation locale, avec le moins d’emballage possible pour limiter les déchets

diminuer le gaspillage par la qualité de ce qui est proposé en cantine. Revenir à la cuisine et non au réchauffage de plat pré fabriqués

Engagée au sein du Collectif Mangeons Mieux, et dans des démarches de type « Famille Zéro Déchet », je serai heureuse de pouvoir échanger sur ces sujets.

« Favoriser une agriculture responsable : diminution significative des traitements chimiques toxiques, prise en compte de l’environnement et des populations.
Développer une consommation saine et de proximité par l’intensification des marchés locaux, d’agriculture raisonnée et bio »

Grand-Cognac ne disposant pas de la compétence scolaire, c’est l’ensemble des collectivités communales qui doivent s’investir dans ces actions, sous l’orchestration d’un service dédié de l’Agglomération à créer.

haies / couverts végétaux : bien d’essayer de développer le sujet dans le cognaçais, pour l’agriculture, l’environnement, la biodiversité et le paysage. Mais encore une fois, je regrette qu’on n’aborde pas l’agriculture biologique dans les fiches. Il ne s’agit pas d’obliger les agris à passer en bio mais au moins de dire qu’il y a une volonté politique pour appuyer l’émergence de projets bio sur le territoire. Visiblement ce n’est pas le cas ?

Il est important de faire de la sensibilisation au sujet de la plantation de haies et couverts végétaux, dont les bénéfices sont si nombreux en plus du stockage de carbone ! J’ai eu quelques expériences (formations, stage…) sur les questions de continuités écologiques (Trame Verte et Bleue) et d’agro-foresterie, d’où mon intérêt pour cette sous-action.

« Il faut repenser le logiciel agricole et inclure les effets délétères qui vont au delà de la simple prise en compte du bilan énergie/Carbone.
Lorsque l’eau est distribuée «  »par dérogation » », que l’on constate «  »des vallées du cancer » » – cancers rares, bien sûr, que la zone viticole est la principale consommatrice de produits phytosanitaires il y a là une révolution (des esprits) à mener. Je proposerai volontiers
– une taxe à l’utilisation abusive de ces produits, parfois même interdits!
– un travail de fonds auprès des institutions formatrices (M.F.R, Lycées Agricoles, C.F.A, …) pour une prise de conscience des génération futures.
N’oublions pas les surcoûts santé induits à moyen et long terme. »

Il manque les partenaires du PAT dans la gouvernance. S’il est important que l’Éducation nationale soit impliquée, il semble manquer le monde de l’entreprise, celui des restaurants également. La dimension diététique n’est non plus présente. Moins gaspiller, c’est aussi comprendre ce que nous mangeons. Ce serait intéressant et rassurant que des associations qui travaillent aujourd’hui sur le sujet fassent parties de la gouvernance.

Agriculture plus responsable; développer les circuits courts d’approvisionnement

Il s’agit bien d’un « co-pilotage » collectivité-chambre d’agriculture. Laisser le pilotage à la seule chambre ne constitue pas une garantie de bon fonctionnement du groupe de travail à créer.

Je sais que le A de PCAET veut dire Air mais il est dommage de ne voir cet aspect dans l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Les sols et l’eau devraient être considérés à la hauteur des dommages que nous créons au quotidien. Il est toujours important de sensibiliser. Cela dit l’exemple peut aussi être utile. J’attends de la collectivité, qu’elle décide et agisse. Planter des haies un peu partout serait un signe fort, visible et simple à comprendre. Il me semble qu’une grande majorité d’habitants est déjà convaincus de la question.

« Je suis directement concernée par les épandages dans les vignes, car je suis entourée de champs de vignes et depuis 1 an plus particulièrement à moins de 20 mètres de mon domicile.
Récemment, l’agriculteur est venu à 22h15 un samedi soir, puis à l’heure du déjeuner pour traiter, sans me prévenir, alors que nous avions instauré l’an dernier un rapport de confiance, c’est à dire, me prévenir par sms, lorsqu’il traitait ses vignes.
En ce qui concerne la question de la consommation d’eau, je suis sidérée de voir la quantité d’eau gaspillée dans les sanitaires de mon établissement de rattachement (scolaire) et il serait urgent de trouver une solution pour soit la recycler, soit changer le mécanisme des chasse d’eau des WC.
Je suis sensible à la question du manger mieux et donc à la question de l’alimentation saine et durable (je suis membre du collectif mangeons mieux). »

« Je suis persuadée que le changement vers la transition écologique débute, pour beaucoup, par les courses, la cuisine et l’assiette ! Nous mangeons 3 fois par jour et chaque repas peut devenir un geste citoyen/militant.
La question agricole est directement liée à celle de l’alimentation et de la nutrition. »

La production de biogaz sur notre territoire pourrait être développée (Revico n’est concerné que par 50% des vinasses le reste pourrait être traité par de petits ensembles ( petit méthaniseur à la ferme ) qui assureraient la consommation locale

Nous nous formons à l’association Les Jardins respectueux au diplôme de maître composteur afin de former de nouvelles personnes sur le territoire.Il faudrait démultiplier les composteurs tout en formant des référent de site.ce serait bien que les commune dédie un employé à cette thématique intrinsèquement liée à celle des déchets verts des communes et où déchetteries.cf detritivores de Bordeaux

Plutôt que de promouvoir les projets de traitements des effluents agricoles, ne serait-il pas préférable de moins polluer à la base et de réduire de manière drastique l’utilisation des produits phytopharmaceutiques ? Les ressources en eau vont se réduire fortement dans les années à venir et ceci quoi que nous fassions aujourd’hui. Ne faut-il pas orienter dés aujourd’hui l’agriculture vers des cultures peu consommatrices en eau ?

Pour la ville de Cognac un service spécial est assuré pour la collecte déchets de restauration collective ( restaurant, cantine scolaire et entreprise ) et ces déchets pourraient être intégrés dans les méthaniseurs des ferme voisines…

« Retenir ( le plus possible ) l’eau de pluie dans les fossés «  »comme nos ancêtres qui les ont creusés » » et les bassins d’orage qui doivent être plus fréquents.
il ne faut pas «  »évacuer vers la Charente le plus vite possible mais la retenir sur le territoire » » et respecter les zones humides »

« Sensibiliser le grand-public à la réduction des déchets et au ré-emploi est à mon sens une priorité. Je me sens très proche de cette thématique car je travaille actuellement dans une association d’éducation à l’environnement prônant le zéro-déchet, et suis une formation de guide-composteur.
L’installation de composteurs collectifs dans les établissements scolaires et dans les quartiers, associée à la sensibilisation/formation des personnels/habitants/élèves serait, je pense, une bonne chose, afin que chacun puisse s’approprier la belle ressource qu’est le compost, qui est malheureusement la cible de beaucoup d’a priori pour l’instant. »

Aider le monde agricole vers une orientation vertueuse premier axe d’une réorientation de notre société vers l’humain

« utiliser le droit de préemption sur les terrains urbains qui pourraient devenir cultivables (début de l’autonomie alimentaire). Favoriser les circuits courts et locaux. l’impulsion nous aura été donnée pendant les 8 semaines de confinement.1€ dépensé dans la grande distribution c’est 1€ d’externalité négative.
Valoriser l’eau de pluie et traiter toutes les eaux usées.
Obliger les fabricants à moins sur emballer les produits alimentaires. »

Aller vers une alimentation durable et de qualité en réduisant l’impact environnemental tout en soutenant le tissu économique du territoire et en créant du lien social, éduquer les enfants, les familles, le personnel de cantine, les élus..; au mieux manger

Alors que le PAT doit proposer une « révolution » des pratiques, il est dommage que le pilotage soit uniquement confié à la Chambre d’agriculture. La Maison de l’agriculture biologique serait bien légitime alors qu’il nous faut évoluer vers autre chose. Je ne suis pas excluant mais bien au contraire je demande qu’une diversité d’acteurs soit effective. Vous avez, j’en suis presque certain l’adhésion d’une grande partie de la population sur le sujet. Les habitants du territoire veulent manger local et la crise que nous traversons renforce les choses chaque jour. Nous vous demandons de faire que les choses soient enfin possible en trouvant des capacités d’investissement innovantes pour que tous nous puissions participer à cet effort incroyable. Identifier des terres, installer de nouveaux paysans, ceux et celles qui devront remplacer les départs en retraite. Les débouchés sont là, il faut maintenant aider fortement la création d’activité dans ces secteurs innovants !

Cette thématique m’intéresse énormément en étant membre actif du Collectif Mangeons Mieux pour voir plus de circuits courts, plus de bio dans l’alimentation à l’échelle de Cognac.

Comment parler de protection de la ressource en eau (quantitatif et qualitatif) sans aborder l utilisation des produits phytopharmaceutiques. La viticulture est grande consommatrice de ces produits avec toutes les conséquences sur la santé humaine. Ne laissons pas s etendre les zones d habitations au milieu des vignes mais aussi réfléchissons à l implantation des nouvelles plantations pour éviter d éventuels de tensions entre viticulteurs et riverains.

« Constitution du comité de pilotage : où sont les autres partenaires agricoles comme la FRAB par exemple. Pour être objectif, il ne peut pas y avoir seulement la chambre d’agriculture.
Point de vigilance sur le terme «  »Bonne pratique » », cela veut dire qu’il y a des «  »mauvaises pratiques » ». cela est assez moralisateur et peu constructeur. « 

Dans le cadre du PEDT sensibiliser différents publics de jeunes à une consommation alimentaire saine, locale, bio en circuits courts et à réduire les déchets et améliorer leur traitement. De nombreux partenaires potentiels à mettre dans la boucle : éducation nationale, associations, institutions…

« déjà le cas sur le vignoble
à quand le retour des haies »